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Avicenne

samedi 11 février 2017

Rencontré au fil d’une lecture, Avicenne, persan, le prince des savants, le maître par excellence, philosophe, médecin, astronome, entre autres, auteur de plus de 270 traités, fait un écho inattendu avec la Maison Deligny. Non qu’il ait un avis sur la détresse des enfants cassés par la vie, ni sur les malmenés en tout genre, mais les conseils qu’il donne, la vie qu’il préconise, pour tout le monde, résonnent familièrement.
Il souligne l’importance des relations humaines dans la conservation d’une bonne santé mentale et somatique, et préconise l’activité physique comme médecine préventive. Si cela ne suffit, pas il reste l’hydrothérapie, pratiquée avec constance.
Posé le roman, une question rebondit longuement, tarabuste. Dans le travail effectué au quotidien avec les jeunes qui aboutissent ici, est-il une autre priorité que la santé du corps et de l’esprit. Ni l’un ni l’autre, au fil d’un parcours agité, n’ont été épargnés. Corps contraints, esprits enfumés par la chimie pharmaceutique, stress et détresse au menu, dont les effets diffèrent, bien que l’étymologie nous dise qu’il s’agit du même mot.
Un projet pédagogique doit-il mentionner autre chose que ce double souci : proposer à cet enfant-là, qui arrive, des relations humaines de qualité et de l’activité physique ? Les travailleurs de cette maison qui les accueille doivent-ils avoir une autre préoccupation que celle-là ?
Et l’hydrothérapie ? Bah, souvenons-nous que les enfants autistes de Deligny vouaient à tout ce qui sourd, qui coule, qui ondoie, une espèce de culte sauvage, dans une familiarité naturelle et sans mots.

C’est au XIème siècle qu’Avicenne écrivait. Les penseurs qui pensent, les professionnels de la profession ont-ils trouvé mieux depuis ?