Regard de PN sur son actualité

Voici le contenu du courrier envoyé le 20 octobre 2011 au cabinet de la Ministre :

Monsieur Verwilghen, Monsieur Leturcq,

En Communauté française, le pouvoir de désignation d’un professeur n’appartient pas à l’équipe enseignante mais au Pouvoir Organisateur. Nous remplissons en ce moment les formalités administratives nécessaires à l’entrée en fonction des professeurs désignés. Vous pourrez constater qu’à l’heure actuelle, il n’existe aucun cas de « non-respect des dispositions légales ».
Nous assurerons donc les activités pédagogiques à Pédagogie Nomade dès la reprise des cours ce lundi 24 octobre. Par ailleurs, nous tenons à rappeler que l’école différente Pédagogie Nomade repose sur un principe de cooptation dont les termes légaux n’ont jamais été officiellement définis ni reconnus. Il est donc urgent et nécessaire d’y travailler collégialement avec la médiation d’un tiers.

Unanimement, l’équipe éducative réunie à Pédagogie Nomade ce jeudi 20 octobre 2011,

Maurine Schiffler, Marie Lenoir, Henri Deleye, Siggi Richter, Astrid De Wachter, David Wald, Mireille Verbeke, Benoît Delpeuch

en complément, voici l’explication de notre position :

Le pouvoir de désignation d’un professeur n’a jamais appartenu à l’équipe éducative ni d’ailleurs à aucune équipe d’enseignants en Communauté Française. Il est du ressort de la ministre, et d’elle seule : si elle estime nécessaire de désigner un prof de français, c’est à elle que revient ce pouvoir.
Nous tenons à ajouter que le climat délétère subi par l’ensemble de l’école - y compris l’équipe des profs - est dû selon nous aux injonctions infondées et aux ultimatums répétés du cabinet. Jamais, au cours des trois dernières années de Pédagogie Nomade, nous n’avons connu un tel climat. La menace de fermeture a imposé dans les débats des problèmes d’un autre ordre (situation personnelle des uns et des autres, inquiétudes quant à l’avenir scolaire des élèves et des profs, etc.) que celui qui est à l’origine de cette crise : le statut et la définition de la cooptation.
Depuis la dernière rentrée, le cabinet exige, avec acharnement et obstination, que nous utilisions un pouvoir que nous n’avons pas et qui est le sien : celui de désigner un professeur de français. Par définition, nous ne pouvons pas exercer ce pouvoir.

Nous réaffirmons notre volonté de poursuivre le projet Pédagogie Nomade tel qu’il a existé durant les trois dernières années et permis à de nombreux élèves de se reconstruire et de goûter aux joies de l’apprentissage et de l’émancipation.