Deviens ce que tu es

Deviens ce que tu es

texte et musique : Ultimo viene il corvo

Un loup au coin d’un bois a témoigné pour moi
« tu hurles beaucoup mieux que nous autres les loups ».
Tel encouragement, dès qu’est passé l’émoi
A mis l’ébullition dans mon pauvre cœur fou.
C’est très court une vie, si on y veut penser, pour enfin renverser toutes les vérités

Ah non je n’écris pas qu’avec cette main là
Mon pied aussi veut jouer à faire l’écrivain
Ferme, libre et vaillant, le voilà qui s’en va
Tantôt sur le papier, tantôt sur le chemin.

Je n’aime que la vie, mais la vie c’est un feu
Le destin du fagot c’est de se consumer
Ce qui va me brûler va aussi éclairer
En un bel incendie ce monde calamiteux.
J’ai toujours demeuré dans ma propre maison et je n’ai pas besoin d’un maître ou d’un patron

L’homme est un animal, par delà bien et mal
Il ne faut pas chercher d’autre base morale
Et aller vers l’avant sans s’économiser
Viser la plénitude, sa force déployer.
Il faut porter en soi une belle folie pour accoucher d’une étoile qui danse

Humain, bien trop humain, je suis un labyrinthe
L’humanité malade n’y trouve son chemin.
La morale des faibles est le ressentiment
Celui qui ne comprend prétend « c’est simple », il ment.
Le secret de mon âme, je vais bien l’enfermer : c’est au-delà de soi qu’on voit l’éternité.