momint wallon

Le wallon, disait Julos Beaucarne, récemment disparu, c’est le latin venu à pied du fond des âges…
Il n’est pas venu seul : l’accompagnaient en chemin les outils et les techniques, l’intimité avec les bêtes et les champs, le folklore, la sagesse populaire, les mots pour dire les joies et les peines.
C’est un héritage, qui dit avec humour et poésie, non sans rudesse, le concret de la vie dans l’Ardenne d’un passé somme toute récent.
Un groupe de locuteurs natifs a trouvé refuge à Périple, pour des copin’rèyes, avant de s’éteindre tout doucettement .
Habitude a été prise cependant, et une fois par mois, le troisième samedi, à 19 heures, di v’ni al size à Périp’, pour un peu de bon temps, on momint wallon.
Comme ça se pratiquait jadis, sans pression, sans prétention, on s’assied près d’on stoûf di bwès, et celui-là raconte les faves, celle-là pousse la chansonnette, on échange les potins, les proverbes, en wallon.
Ça dure ce que ça dure, en fonction de ce que chacun a à offrir, puis ceux qui veulent, bistro-resto, éclusent un godet, magnent on boket...