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quelques fictions éclairantes

vendredi 9 novembre 2007, par

C’est marrant, mais dans les romans "d’école", on ne trouve que des histoires douloureuses...

BENAMEUR Jeanne, Présent ?, Denoël, 2006

C’est la visite guidée d’un collège de banlieue, la rencontre de tous ses acteurs, le feu croisé des points de vue, des souffrances, et l’ouverture d’une brèche pour une pédagogie à rebours de tous les tabous

BLONDIN Antoine, Les enfants du bon Dieu, La Table ronde, 1952

Génial : une des plus belles (et rares !) proses du vingtième siècle. Le narrateur est prof d’histoire dans un lycée sans histoires, et il décide un jour de ne pas "signer le traité de Westphalie", et est donc amené à récrire l’histoire en fonction de ce tournant décisif...

CALVINO Italo, Le Baron perché, Seuil, 1960

Côme du Rondeau est au début du roman un gamin obstiné qui décide de ne plus quitter les arbres, et le reste est le récit d’un autodidacte qui traverse, en hauteur, le siècle des lumières

FLAUBERT Gustave, Bouvard et Pécuchet

Les deux retraités sont assoiffés de savoir et se donnent les moyens de l’acquérir, mais ça foire continuellement. A mon avis (Ben) c’est le roman le plus tragiquement comique de toute l’histoire de la littérature.

HUGO Victor, l’homme qui rit

Pas encore lu, mais ça parle d’école, dit-on

LABORDE Christian, L’Os de Dionysos, éditions Eché pour l’édition de 1987, éditions Régine Deforges pour l’édition de 1989.

Un professeur anti-conformiste fout le bordel dans une école privée en transmettant la beauté irrévérente, insoumise, virulente, anarchiste, des poètes qui l’excitent. Un livre interdit à sa parution pour "trouble illicite, incitation au désordre et à la moquerie, pornographie et danger pour la jeunesse en pleine formation physique et morale."

LHOTE Jean, La Communale, suivi de Confessions d’un enfant de coeur, Livre de Poche

C’est un souvenir de lecture d’enfance. Je ne le relirai pas, mais j’en garde un très excellent souvenir

MEIRIEU Philippe, Frankenstein pédagogue, ESF, 1996

Philippe est un ami de Pédagogie Nomade, et un fin lecteur. De Pinocchio à Pygmalion, d’Emile à Frankenstein, il visite le mythe de l’éducation, et redessine au passage les lignes de force de sa pensée sur l’éducation : la pédagogie est action précaire et difficile, action obstinée et tenace mais qui se méfie plus que tout de la hâte de conclure...

MEIRIEU Philippe, Des Enfants et des Hommes, littérature et pédagogie (1 - la promesse de grandir), ESF, 1999

Pour approcher les questions d’éducation, Meirieu a pris le parti d’étudier des oeuvres littéraires, persuadé qu’elles nous permettent de lire et de comprendre, parfois avec bien plus de clarté que les travaux des "sciences humaines", les enjeux fondamentaux de l’éducation.
LEROY Jérôme, L’école, de Chateaubriand à Proust, Librio, 2000

ben, c’est une anthologie, quoi...

MOURLEVAT Jean-Claude, Je voudrais rentrer à la maison, Arléa, 2002

Le titre se passe de tout commentaire...


PENNAC Daniel, Chagrin d’école, Gallimard, 2007

Statistiquement tout s’explique, personnellement tout se complique.
A peu de chose près, le récit autobiographique s’achève avec un mot qu’on entend peu à l’école (lequel ? Faut lire !). Mais ce qui traverse le tout, c’est l’idée qu’être catalogué cancre, au-delà des fanfaronnades, c’est une blessure qui ne cicatrise pas

PEREC Georges, La vie mode d’emploi, Hachette, 1978

D’accord, ce roman n’a rien à voir avec l’éducation, mais quel titre ! Et quel bouquin !

PERGAUD Louis, la guerre des boutons

Tout le monde a vu le film de Yves Robert. Le roman, écrit par un instituteur, est un feu d’artifice. L’école n’est pas le thème principal, mais le décor, l’arrière-fond. Et c’est clair que la vie se joue en dehors de ses murs...

RABELAIS François, Gargantua, 1532

Vous vous souvenez, ce qu’on vous a raconté quand vous étiez à l’école : l’abbaye de Thélème, et tout ça. Si vous aviez été attentifs, vous auriez balancé le professeur par la fenêtre et mis le feu à l’école. Mais voilà, vous somnoliez, et le cours des choses n’a pas été perturbé. Relisez-le : c’est terriblement subversif.

VALLES Jules, L’enfant

C’est dédié "à tous ceux qui crèvent d’ennui au collège ou qu’on fit pleurer dans la famille, qui, pendant leur enfance, furent tyrannisés par leurs maîtres ou rossés par leurs parents"